Peut-on encore se poser la question aujourd’hui du « pourquoi réduire la place de la voiture en ville ? ». Le dernier rapport du GIEC d’avril 2022 est inquiétant. Il confirme qu’il faut absolument réduire nos émissions de GES d’ici à 2025 pour éviter un emballement du dérèglement climatique. Notamment, les transports et en particulier l’usage de la voiture individuelle sont visés. En effet, le GIEC préconise une baisse de 59% des rejets du transport d’ici 2050. C’est pourquoi, Arpãn vous propose dans cet article des éléments de réponses à pourquoi mais surtout comment réduire la place de la voiture en ville ! Et il y en a beaucoup !
Pour réduire la place de la voiture en ville : développer les mobilités douces
@paulipokett_
Il est établi que les collectivités locales ont leur rôle à jouer dans le développement des mobilités collectives. C’est pourquoi de nombreuses villes en France ont fait le choix de tester la gratuité des transports en commun. Qu’elle soit partielle à Nantes (uniquement les week-ends) ou totale à Dunkerque, Calais, Niort ou Aubagne, c’est un choix aujourd’hui pertinent. Par ailleurs, certaines métropoles se sont constituées en AOM (Autorité Organisatrice de la Mobilité). « On a fondé un syndicat mixte entre la région et l’opérateur public des transports collectifs du Mans qui fait office d’AOM pour instaurer une solution de transport à la demande afin de faciliter les déplacements des habitants vivant dans les zones mal desservies par les transports en commun », précise Stéphane Le Foll, président de Le Mans Métropole (source : Les échos, 27 juin 2022).
Des voitures chargées, moins de voiture en ville : le co-voiturage !
Le co-voiturage est aussi une solution valorisée par le gouvernement. Aujourd’hui 900 000 personnes covoiturent quotidiennement. L’objectif 2024 est 3 millions de déplacements en voiture partagée. Pour ce faire, employeurs et collectivités ont un rôle à jouer pour inciter le recours au déplacement partagé. Le gouvernement travaille quant à lui à accélérer les expérimentations de voies réservées au covoiturage depuis 2020. Les premiers retours sont positifs, un cadre juridique complet est posé. Le CEREMA aide les collectivités locales qui souhaitent expérimenter ces dispositifs. Savez-vous d’ailleurs qu’Arpãn peut vous accompagner dans la recherche de ses aides ?
Aménager l’espace pour laisser la place aux mobilités douces
Réduire la place de la voiture en ville nécessite de proposer des solutions alternatives. Outre le développement des mobilités collectives, ces dernières années ont vu le retour à des mobilités douces ou actives. Mais en fait, qu’appelle-t-on les mobilités douces et actives ? A l’origine, le terme de mobilité douce était synonyme de mobilité active. Elle désigne en effet les modes de transport utilisant l’énergie physique (marche à pied et moyens de locomotion à roues ou roulettes). Désormais on parle plutôt de mobilités douces, alternatives à la voiture thermique.
Aménager pour proposer des solutions alternatives à la voiture en ville
Cependant, il est beau de vouloir réduire la place de la voiture en ville mais il faut assurer la sécurité des usagers. C’est pourquoi des aménagements urbains s’imposent : pistes cyclables protégées, supports à vélos et trottinettes, abris vélos, borne de recharge pour vélos et trottinettes électriques. Désormais des stations de réparation pour vélo se développent même dans les espaces urbains. Elles permettent aux cyclistes d’envisager leur déplacement avec sérénité. En complément de tout cela et dans le but d’améliorer le confort d’usage, les aménagements d’espaces extérieurs ne doivent pas être négligés. Avec pour objectif de favoriser l’accessibilité pour tous, bancs publics, espace de convivialité, table de pique-nique, poubelles de tri collectifs sont préconisés dans ces nouveaux espaces.
@paulipokett_
Bien sûr, le bénéfice santé du déplacement en mobilités douce ou active n’est plus à défendre. De plus, la nécessité de la réduction de nos émissions de GES pour la protection de notre environnement est aujourd’hui actée par tous. Mais la réponse à la question pourquoi réduire la place de la voiture en ville comporte également une réponse sociologique. En effet, grâce aux aménagements de parcs urbains, d’espaces de convivialité, de pistes cyclables alors on permet aux usagers de partager l’espace. Le vivre-ensemble retrouve alors toute sa place et les aménagements pour tous permettent une meilleure accessibilité aux espaces de vie en commun.
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